Si vous voulez parler des idées à la con du maire, la création du gymnase en fait parti.. Pas que l’idée soit mauvaise, mais is vous saviez combien la mairie a dépensé pour créer ce bâtiment de taille imposante et à l’architecture qui laisse les habitants un peu sceptique; de l’art moderne, qu’on leur a dis que c’était.. Tu parles. Enfin, le fait est que le lieu est plutôt pratique pour s’échauffer, pratiquer quelques sports de balles et sculpter son corps grâce aux ateliers de musculation qui sont placés à l’étage supérieur. Le chauffage y est plus bas que dans les autres locaux, le plus gros du chauffage se trouvant dans les vestiaires.

De loin, le bâtiment ressemble à une prison avec ses murs gris, ses fenêtres aux vitres floutées. Situé à l’écart de la ville, la morgue n’est pas un lieu très occupé, les corps ne s’y amoncelant pas, puisque la plupart des morts sont souvent accidentelles ou dues à des maladies. Autant dire que le médecin légiste se sent vite seul, enfermé ici et il n’est d’ailleurs pas souvent dans son bureau, préférant traîner en ville, plutôt que d’attendre la mort là, entre ces murs trop blancs qui puent l’alcool à désinfecter.

Brjánslækur est une ville principalement fermière, dont l’économie repose sur la pêche, comment ça vous ne suivez pas ? Il y a plus de fermes que d’habitations en zone urbaine, simplement parce que les natifs du coin héritent très souvent des terres de leurs ancêtres, situés près des plaines, où ils peuvent construire leur demeure et où le coût d’une propriété est moins élevé qu’en ville. Alors comme la majeure partie de la population ne roule pas sur l’or, il est plus rentable pour eux de vivre à l’écart, dans leurs petites fermes, qu’en centre ville.. Ça ne manque pas de charmes malgré tout et certains poussent même jusqu’à ouvrir des chambres d’hôtes, histoire de se remplir un peu plus les poches.

Flókatóftir, les ruines du plus ancien bâtiment en Islande où Hrafna-Flóki Vilgerðarson, le plus ancien colon islandais volontaire, aurait séjourné. Si pendant quelques années la mairie a tenu à conserver les ruines, les protégeant de l’activité humaine, elle a vite baissé les bras face à l’entêtement des jeunes du coin à s’y retrouver pour des fêtes privées auxquelles les participations sont conviés de manière un peu particulière. On prétend même qu’une bande de satanisme y joue à des jeux dangereux, mais la police n’a pas encore réussi à démanteler ce groupe. La seule preuve de ces activités étranges réside en des tags particuliers sur les pierres; des pentagrammes pour la plupart..