C’est l’un des plus vieux bar du coin, ouvert par un marin dans la fin des années 1800. Le nouveau propriétaire n’a jamais touché le bâtiment pour le refaire, le charisme du lieu reposant par son aspect visuel de vieille petite cabane. A l’intérieur on découvre un véritable autel à la pêche, des bouées accrochées aux murs, une ancre au-dessus du bar, quelques sièges aux allures de vieux tonneaux à vinasse, les tables séparées par des cordages.. C’est presque si le patron ne se promène pas avec une jambe de bois et un oeil bandé pour se donner l’air d’un pirate.

Petits locaux improvisés, faits de tôles pour la plupart, ces petites cabanes individuelles servent aux pêcheurs pour préparer leurs appâts ou découper le poisson qu’ils ramènent de la pêche. Si certains laissent leur local ouvert pour les autres, d’autres, plus personnels, préfèrent les maintenir fermés par un cadenas. De toute manière, les gens préfèrent éviter d’y trainer, car il y règne une odeur de poisson mort assez prenante, qui ne va pas aux plus sensibles.

Localisé entre le port de pêche et la sortie du ferry, ce motel est le moins cher et, par sa proximité, permet de pouvoir s’offrir une nuit en sortant du bateau avant de reprendre la route. La décoration y est assez minimaliste et est un rappel constant de l’univers marin dans lequel baigne la population. En revanche, si vous souhaitez y dormir, ne soyez pas très regardant sur la qualité du service et la propreté des lieux, disons que si les draps sont toujours propres, les coins des chambres sont rarement très bien dépoussiérés. Pour les plus chanceux, vous pourrez dormir dans des chambres qui donnent sur la ville, pour les autres, les relents de poissons pourrez bien vous donner quelques nausées..

Il y a deux entrepôts, le premier est en construction, ou re-construction et menace de faire un peu d’ombre au second qui sert à travailler le poisson ramené par les pêcheurs afin d’être commercialisé ou vendus aux restaurants du coin qui s’occupent de mettre au goût du jours des vieilles recettes locales. A l’origine, l’autre entrepôt devait servir pour les voitures et les pièces détachées, mais depuis sa reconstruction, la mairie se garde bien d’expliquer à quoi il servira, ce qui crée quelques tensions entre les employés de l’entrepôts de poissons et les ouvriers qui retapent la vieille bâtisse d’à côté.

La plage n’est plus vraiment la priorité des services communautaires, alors entre le sable grisâtre, les cailloux et les algues, y trônent des cadavres de bouteilles, des briques, de la tôle, du métal mais aussi un cadavre de voiture calcinée. On vient généralement s’y perdre pour guetter un bateau au loin ou pour faire la fête, mais plus vraiment pour s’y reposer puisque le décor est un peu à l’abandon. En revanche, ne vous étonnez pas d’y voir des baigneurs, les plus habitués ne craignent plus la température de l’eau.. Paraîtrait que ça renforce les défenses immunitaires