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 ∞ Contexte

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Björn Kormákur


Björn Kormákur
beware, beware
everyone is suspect






✧ INSCRIT(E) LE : 11/02/2016
✧ POSTS : 44



∞ Contexte _
MessageSujet: ∞ Contexte ∞ Contexte EmptyMar 16 Fév - 14:43

La fille en jaune.


Ouverture du contexte: l'intrigue principale
La colère de Gustav Josefson

Contexte

Björn Kormákur n’était pas un homme heureux. Ses sourcils toujours froncés, il laissait plus souvent échapper des soupirs que de réels compliments pour son entourage, assez restreint. Il respirait fort, difficilement, des bulles blanchâtres s’échappant de ses lèvres toujours entrouvertes, entre lesquelles il glissait une vieille pipe abimée, héritage d’un père qu’il avait très peu connu. Sa santé n’était pourtant pas ce qu’il considérait comme son plus grand problème, ses soucis le plus souvent provoqués par l’attitude dérangeante de sa fille, devenue adolescente sans qu’il s’en aperçoive vraiment. Son mariage fini depuis bien dix ans, il persistait à porter son alliance, au risque d’arracher des réflexions acides d’une ex-femme qui n’avait pas attendu de faire son deuil de leur passé commun pour se remarier avec un petit ouvrier local. Non, Björn n’était pas quelqu’un d’heureux et cela ne le dérangeait pas plus que ça, trouvant que son humeur allait très souvent de pair avec le temps de la ville. - Henrika, je crois que le ciel va nous tomber sur la tête. Un nuage de fumée grisâtre s’échappa de sa pipe et il tira à nouveau les rideaux pour observer les cheminées du ferry, au loin, qui se rapprochaient du port. Il détestait les étrangers, mais plus encore les gens du coin qui râlaient toujours de l’écart de leur ville avec les autres, sans jamais oser prendre ce ferry et se tirer. S’il avait eu les moyens, Björn leur aurait tous payer l’aller, sans possibilité de retour, mais il râlait plus qu’il n’agissait et ça, sa collègue avait fini par le comprendre et l’assimiler. Aussi, elle ne remua pas vraiment de sa chaise, les pieds sur le bureau, à se concentrer sur le grésillement de l’ampoule du plafond pour se bercer dans un sommeil d’ennui. - Tu dis ça chaque fois que le ferry revient ici. Tous les passagers sont pas des emmerdeurs. Elle évita d’ajouter qu’il en était déjà un bien horripilant, que ça suffisait et bougea son bonnet sur le sommet de son crâne, le chauffage du poste ayant encore quelques ratés. Henrika cherchait à retrouver son repos mérité, même si elle faisait pas grand chose de ses journées. - C’différent c’te fois.. Elle remua la main dans le vide, moulinant le poignet pour brasser l’air qui s’échappait des lèvres de son patron et reprit son sommeil où elle l’avait interrompu, un ronflement s’échappant de ses narines rouges. Björn ne s’offusqua pas de l’attitude de sa subalterne, trop habitué par le manque d’intérêt qu’on portait à ses réflexions, pour réagir. Son regard quitta enfin l’observation du paysage et il se laissa tomber derrière son bureau, sa chaise craquant sinistrement alors qu’il y portait tout son poids. Il avait confiance en son instinct, bien que depuis qu’il avait cessé de boire il devait bien admettre avoir quelques ratés, mais il considéra que sa sieste primait sur la sensation étrange qui grouillait au creux de son estomac. […]La porte claqua, surprenant les deux endormis qui relevèrent un regard embué sur l’agent qui venait de se précipiter à l’intérieur, blanc comme un linge et tremblant plus de peur que de froid. C’était un nouveau que Björn devait former, mais depuis qu’il avait rejoint les rangs minuscules de la police locale, il s’était contenté de l’envoyer réparer le disjoncteur, quand il l’obligeait pas à surveiller les quelques poivrots qui venaient d’eux-même pioncer en cellule de dégrisement. - Un corps.. m’sieur… On a trouvé un corps.. Björn se redressa, échangea un regard étonné avec Henrika et fit signe au jeune agent de l’emmener à l’endroit même où il pensait avoir trouver un corps, qu’il s’imagina être celui d’un animal du coin.. Jusqu’à ce que ses pieds foulent une neige humide et colorée, rougie même, autour d’une zone où trônait un corps, face contre terre. - Henrika.. Tu me reçois ? Rejoins nous aux ruines avec le petit Simon.. C’qu’le ciel vient d’nous tomber sur la gueule.. Ses doigts encore appuyés sur les boutons du talkie-walkie, Björn ne parvint pas à détacher ses yeux gris de l’anorak jaune pétard que la lumière de sa lampe de poche éclairée sans difficulté. Merde. En trente ans de carrière, ici, c’était bien la première fois qu’il avait à faire à un crime de ce genre.
©Text by R-f


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Björn Kormákur


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✧ INSCRIT(E) LE : 11/02/2016
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∞ Contexte _
MessageSujet: Re: ∞ Contexte ∞ Contexte EmptyMer 17 Fév - 9:34

Contexte général


Brjánslækur, la trou perdu
C’était à la fois désespérant et fascinant, parce que malgré le bout de monde qu’il avait vu, revenir à Brjánslækur lui donnait toujours ce baume au coeur et cette sensation de légèreté d’un type qui rentrait au pays. Il avait mangé des churros dans les rues de Barcelone, dansé pendant la fête des morts au Mexique, observé le monde du sommet de la Tour Eiffel, conduit une moto sur la route 66.. Son sac semblait vide de breloques mais ses yeux brillaient des souvenirs qui lui passaient dans le crâne à mesure qu’il avançait, pour descendre du ferry qui le ramenait à la maison. Parce que c’était ça, Brjánslækur, sa maison. Malgré son écart avec le monde, ses habitants que le reste de l’Islande s’amusait à voir comme arriérés et l’odeur de poisson mort qui trainait sur les docks, c’était sa ville et il ne pouvait s’empêcher d’avoir la sensation que tous ses voyages, toutes ses fuites n’avaient pas servi à rien. Parce que maintenant qu’il avait vu le reste du monde, ou une partie, il comprenait l’attachement qu’il avait pour Brjánslækur et ce qu’elle représentait à ses yeux.
Quelques pas sur le bitume, le regard perdu sur la façade de la gare, il sourit aux habitués, à ces vieux débris qu’il avait toujours vu dans ce coin et qui le reconnaissait, puis pris le chemin de la maison de son enfance, le col de son manteau bien remonté sur sa nuque. Il était rentré. Et sa ville ne semblait pas vraiment avoir changé, comme si elle l’avait attendu tout ce temps, patientant jusqu’à son retour dans un sommeil profond, pour reprendre vie à son arrivée.

Salut à toi
Bienvenue à toi, l’ami, dans cette ville profondément ennuyeuse où rien ne se passe jamais, rien d’excitant. Quand on constate que les seuls événements réellement incroyables qui se sont produits sont un incendie il y a quatorze ans et la rumeur d’un groupe de satanistes, on s’étonne peu de trouver le coin passablement désert. Certains pourraient trouver le coin charmant, reposant à souhait pour embrasser une vie tranquille.. Mais êtes vous sur qu’il s’agit de l’endroit le plus sécurisant ?
Cette avalanche provoquée, qui bloque les routes, n’est-elle pas le signe que quelque chose va se produire ? Ça expliquerait sans doute le poste de police vide, puisque ses agents sont sur le terrain, à cacher à la ville la découverte du corps d’une jeune femme à l’identité encore inconnue.. Il se pourrait bien que la quiétude de la ville soit vite troublée et qu’un tueur rôde..


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